OFFENER BRIEF

DIE GOETHE-INSTITUTE IN FRANKREICH
MÜSSEN ERHALTEN BLEIBEN

Sehr geehrter Herr Bundeskanzler,
sehr geehrte Frau Bundesministerin des Auswärtigen,
sehr geehrte Mitglieder des Deutschen Bundestages,
sehr geehrte Frau Präsidentin Prof. Dr. Lentz,

mit Bestürzung nehmen die unterzeichnenden Organisationen und Personen zur Kenntnis, dass der „Neuausrichtung“ des Vereins der Goethe-Institute drei Büros in Frankreich zum Opfer fallen sollen: Bordeaux, Lille und Straßburg. Mit diesem Beschluss „korrigiert“ die Zentrale in München die von ihr erst 2022 vorgestellte „Vision und Strategie 2026 – Mobilität und Migration“, in der von einer Verringerung der Präsenz in unserem wichtigsten Nachbarland nicht die Rede war.

Vor wenigen Wochen erst nannte Frankreichs Botschafter François Delattre bei einer Diskussionsveranstaltung der Vereinigung Deutsch-Französischer Gesellschaften für Europa in Berlin das Engagement der Zivilgesellschaft in beiden Ländern den „wahren Schatz der deutsch-französischen Freundschaft“. Es beruhe auf dem Austausch und Begegnungen von Menschen. Daraus ergebe sich eine „Botschaft des Optimismus und des Vertrauens.“ Die Goethe-Institute sind ein zentrales Element für Deutschland, Austausch und Begegnungen mit Deutschen in Frankreich zu ermöglichen sowie Interesse für Deutschland bei Französinnen und Franzosen zu wecken. Dass das Auswärtige Amt und der Verein der Goethe Institute sich nun auch lange vernachlässigten Regionen zuwenden, ist richtig und geopolitisch geboten. Die Neuausrichtung darf aber nicht auf dem Rücken der deutsch-französischen Partnerschaft ausgetragen werden, die von beiden Regierungen immer wieder als zentral für die europäische Souveränität bezeichnet wird. Die Unterzeichnenden sehen deshalb in der jetzt vorgestellten „Neuausrichtung“ das falsche Signal zum falschen Zeitpunkt.

Nicht nur haben wir in den vergangenen Monaten mit großer Sorge gelegentliche Misstöne im deutsch-französischen Verhältnis auf politischer Ebene zur Kenntnis nehmen müssen. Der russische Angriff auf die Ukraine stellt auch den Zusammenhalt der NATO und der EU auf die Probe. Nationalist*innen gewinnen an Zulauf und zunehmend Einfluss auf die Politik in unseren Ländern. Sie stellen das Prinzip der Völkerverständigung grundsätzlich in Frage, für das die deutsch-französische Zivilgesellschaft steht.

Umso dringlicher appellieren wir an die Verantwortlichen, das solide Fundament zivilgesellschaftlichen Engagements in unseren beiden Ländern nicht zu schwächen. Mehr denn je hängt es von der Zusammenarbeit zwischen Deutschland und Frankreich ab, welche Zukunft Europa und unsere europäischen Werte haben werden. Dafür sind Begegnungen und Austausch sowie direkte Kommunikation und kulturelles gegenseitiges Verständnis unerlässlich. Dazu leisten die Goethe-Institute in Frankreich einen entscheidenden Beitrag.

Im Aachener Vertrag und in ihrer im November 2022 verabschiedeten Strategie zur Förderung der Partnersprache hatten sich beide Regierungen darauf geeinigt, die Bedingungen für den Spracherwerb des Partnerlandes grundlegend zu verbessern. So sollte nachlassendem Interesse und Verständnis begegnet werden. Neben dem allgemeinen Schulwesen spielen dafür die Goethe-Institute eine tragende Rolle bei der Vermittlung von Sprache, Kultur und Interesse am Partnerland.

Wir appellieren deshalb an die verantwortlichen Mitglieder des Deutschen Bundestages, das Bundeskanzleramt, das Auswärtige Amt und das Goethe Institut, sich im laufenden Haushaltsverfahren noch auf die Bedeutung der deutsch-französischen Verständigung für die europäische Kooperation zu besinnen und die Finanzierung der bestehenden Institute in Frankreich auch in Zukunft sicherzustellen.

LETTRE OUVERTE

SAUVEZ LES INSTITUTS GOETHE EN FRANCE

Monsieur le Chancelier,
Madame la Ministre fédérale des Affaires étrangères,
Mesdames et Messieurs les membres du Bundestag,
Madame la Présidente Prof. Dr. Lentz,

C’est avec consternation que les organisations et personnes soussignées prennent connaissance du fait que trois bureaux de l’Institut Goethe en France seront victimes d’une „réorientation“ de l’association des Instituts Goethe : Bordeaux, Lille et Strasbourg. Par cette décision, la centrale de Munich „corrige“ la toute récente „Vision et stratégie 2026 – Mobilité et migration“ présentée en 2022 et qui n’envisageait pas de réduire la présence dans notre pays voisin le plus important.

Il y a quelques semaines seulement, lors d’un débat organisé par la Fédération allemande des associations franco-allemandes, VDFG für Europa e.V., à Berlin, l’ambassadeur de France en Allemagne, S.E. François Delattre, a qualifié l’engagement de la société civile dans les deux pays de „véritable trésor de l’amitié franco-allemande“. Celui-ci s’appuie sur les échanges et les rencontres entre personnes. Et constitue un „message d’optimisme et de confiance“. Les Instituts Goethe sont un élément essentiel pour promouvoir les échanges et les rencontres avec des Allemands en France et pour susciter de l’intérêt pour l’Allemagne chez les Françaises et les Français. Même si cette nouvelle orientation du Ministère des Affaires étrangères et de l’Association des Instituts Goethe vers des régions longtemps négligées est pertinente et impérative d’un point de vue géopolitique, elle ne devrait, cependant, pas se faire au détriment du partenariat franco-allemand que les deux gouvernements ne cessent de qualifier de crucial pour la souveraineté européenne. Les signataires considèrent dès lors que la „réorientation“ annoncée est un mauvais signal au mauvais moment.

Nous n’avons pas seulement dû prendre acte avec grande inquiétude, ces derniers mois, des dissonances occasionnelles dans les relations franco-allemandes au niveau politique. Par ailleurs, l’attaque russe contre l’Ukraine met à l’épreuve la cohésion de l’OTAN et de l’UE. Les tendances nationalistes gagnent en popularité et exercent une influence croissante sur la politique de nos pays. Elles remettent en cause le principe de l’entente entre les peuples vécu par la société civile franco-allemande.

Nous lançons un appel d’autant plus pressant aux responsables de ne pas affaiblir les bases solides de l’engagement de la société civile dans nos deux pays. Plus que jamais, l’avenir de l’Europe et l’avenir de nos valeurs européennes dépendent de la coopération entre la France et l’Allemagne. A cette fin, rencontres et échanges ainsi que communication directe et compréhension culturelle mutuelle sont indispensables. Les Instituts Goethe en France y contribuent de manière décisive.

Dans le Traité d’Aix-la-Chapelle ainsi que dans leur stratégie pour la promotion de la langue du partenaire adoptée en novembre 2022, les deux gouvernements s’étaient engagés d’un commun accord à améliorer fondamentalement les conditions d’apprentissage de la langue du partenaire pour pallier la diminution de l’intérêt et de la compréhension mutuelles. En dehors de l’enseignement scolaire, les Instituts Goethe jouent un rôle primordial dans l’enseignement de la langue, de la culture et pour susciter l’intérêt pour le pays partenaire.

Nous en appelons aux députés du Bundestag en charge de ce dossier, à la Chancellerie fédérale, au Ministère allemand des Affaires étrangères et à l’Institut Goethe à tenir compte, dans la procédure budgétaire en cours, de l’importance de l’entente franco-allemande pour la coopération européenne et à assurer également à l’avenir le financement de tous les instituts existants en France.

Deutsch-Französische Gesellschaft Mainz e.V.

Comité de Jumelage franco allemand Basse Saâne Gellersen
Deutsch-Französische Gesellschaft zu Montabaur